Lundi, S&P Global a révisé à la baisse sa perspective de crédit pour le groupe de luxe français Kering, la faisant passer de « stable » à « négative ». Cette décision fait suite à un recul notable des ventes de ses marques, en particulier Gucci, au cours du premier semestre 2025.

D’après le rapport publié par S&P, la demande pour les produits haut de gamme de Kering s’est affaiblie sur plusieurs marchés clés. Une chute marquée de 22 % du chiffre d’affaires a été constatée dans la région Asie-Pacifique, avec la Chine en première ligne.

Comparé à d’autres acteurs majeurs du secteur du luxe comme LVMH, Dior ou Hermès, Kering accuse un net retard. Sa marque phare, Gucci — qui représentait plus de la moitié de ses résultats d’exploitation en 2024 — a vu ses revenus chuter d’environ 25 % au cours des six premiers mois de l’année.

Malgré ces difficultés, S&P a maintenu la note de crédit de Kering à long terme à BBB+, une évaluation qui reste dans la catégorie « investment grade », bien qu’à un niveau modeste.

Selon les analystes, cette perspective négative traduit les défis que doit relever Kering : faiblesse persistante des performances commerciales, incertitudes autour de la mise en œuvre de sa stratégie de redressement, et climat général moins favorable dans l’industrie du luxe.

Pour tenter de relancer la dynamique du groupe, Kering a annoncé en juin l’arrivée de Luca de Meo, ancien directeur général de Renault, au poste de PDG. Il devrait prendre ses fonctions à la mi-septembre.